Tunis: Un laboratoire expérimental de la durabilité


CR de la sortie de terrain illustré.

A qui ? Associations, OMMP et Représentation IRD Tunis
• Une partie qui serait commune et une séparée diffusée en fonction.
• Faire de temps en temps référence à nos terrains

Introduction

Restitution d’une Ecole avec des visites
Document qui incorpore les réactions aux restitutions

La visite de la sebkha Sejoumi et de ses alentours, de l’espace portuaire entre Tunis Marine et Radès, du 26 avril 2022, entrait dans le cadre de la 1ère École thématique de la Communauté des Savoirs (CoSav) « Ville durable » de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) qui s’est déroulée du 24 au 30 avril 2022. La CoSav ville durable rassemble l’ensemble des chercheurs de la Planète IRD (Membres titulaires de l’IRD, partenaires du Sud comme du Nord) travaillant sur la ville et l’urbain. Cette 1ère École thématique avait pour but de faire travailler des chercheurs de disciplines différentes (sciences de la Terre, sciences de la Vie, Sciences Sociales) pour proposer des réflexions et des méthodes interdisciplinaires dans l’étude de la ville durable. Elle a rassemblé une trentaine de participants provenant d’une dizaine de pays.

La journée du 26 avril a été consacrée à des travaux de terrain qui permettaient de se confronter concrètement à des réalités urbaines. La moitié des participants devait découvrir l’espace portuaire situé entre Tunis Marine et la Goulette, en passant par la zone humide du lac Sud, Mégrine, Radès plage et le porte de Radès. L’autre moitié les espaces riverains de la sebkha Sejoumi.

Le travail en atelier qui a suivi a débouché sur une restitution qui englobe l’ensemble des réflexions menées sur l’ensemble de la semaine et les deux terrains. Cette restitution est synthétisée dans le présent rapport.


Cadrage

Tunis et nous

• Qui sommes sous ? D’où on vient avec une carte. Tunis a fait écho à ce qui se passe sur nos terrains.

Présentation factuelle de nos visites en reprenant post-IRD Tunis NB. Commun sauf photos du port en plus pour l’OMMP

Déroulement

La délégation de chercheurs n°1 a été accueillie à l’observatoire de l’Association des Amis des Oiseaux, sur les berges de la Sebkha à Sidi Hassine, par les chercheurs écologues de l’association (xxx) qui les ont ensuite guidés sur le pourtour de la Sebkha :
• Observation de la réserve écologique,
• Observation de l’espace agricole,
• campement des nomades,
• forêt de El Mourouj et son aménagement,
• visite de la cité Hlal et rencontre avec les femmes potières
• visite du centre des droits de l’Homme et échanges avec l’urbaniste Abdel ala Bounouh.

La délégation de chercheurs n°2 s’est rendue à Mégrine au siège de l’Association de Mégrine pour l’Innovation et la Sauvegarde (AMIS) où elle a été accueillie par son président Mr Haykel Khomsi et Sara ? pour présenter les finalités, l’histoire et les actions de l’association. Puis guider le groupe dans le reste de la visite :
• école primaire ayant une valeur patrimoniale ( ) et échanges avec son directeur,
• rencontre avec les pêcheurs de Radès plage,
• Visite de la direction du Port de Radès et accueil par son directeur Mr Karim Naroui, présentation du port et de son développement, visite du port de porte-conteneur et du secteur des vracs.
• Oued Miliane et observation de ses pollutions,
• forêt de Radès et échange avec son directeur


• Utilité du terrain (force d’interprétation)

Puzzle narratif (en l’adaptant)

Carte collaborative des lieux d’interpellation  Espaces disparates mais aussi points aveugles.

Commencer par des atouts pour la ville durable : posture d’ouverture à la recherche à d’autres sources d’information, d’écoute, de formation.

Conflits d’interprétation (pêcheurs, femmes, …)  paradoxe de la durabilité

 différents regards
 vous montrer qu’il y a d’autres regards qu’il faut prendre en compte
 intermédiaire honnête et humble

Ville fragmentée, coupures, effets de cisaille, de déconnexion, enclos v/ ville ouverte, espaces vacants (au sens morphologique non bâti), interfaces, échange, Ville des passages, ville de liens

Prendre en compte une histoire v/ modernité

Prise en compte de la transition démocratique et décentralisation

Prise en compte de la relation ville/mer et ville/eau en lien avec ouverture et barrière.

Penser en écosystème urbain

Imbrication des processus, des problèmes, des acteurs, des échelles.

Nos visites de terrain et nos discussions interdisciplinaires nous amènent à penser en écosystème urbain. La question urbaine peut difficilement se comprendre sans inclure les différentes interactions humaines, environnementales et climatiques.

La ville est donc un objet complexe : un système ouvert et dynamique. Les limites de la ville ne sont pas toujours clairement définies. Par exemple, le port de Tunis est à l'interface de son espace maritime, du commerce mondial, du hors ville (notion d'hinterland), de l'espace urbanisé et des activités économiques locales.

La ville est également un futur non bâti avec des personnes achetant des parcelles de terres à 30 kilomètres de Tunis anticipant un futur développement de la périphérie de la ville. Des espaces agricoles sont mis en sommeil en attendant d'y construire plus tard. Le capital urbain circule donc dans les zones rurales en interaction avec les marchés fonciers agricoles. La ville est donc un objet interconnecté avec de multiples interfaces et des flux permanents.

Une première visite de terrain permet d’aborder les choses en écosystème urbain et de construire un premier schéma en arborescence. Il existe des forçages dans l'écosystème urbain. Il est soumis à des pressions d'origine endogène (intérieur du système) ou exogène (externe). La zone humide de la Sebkha sijoumi à Tunis subit un forçage climatique de long terme qui tend la situation hydrologique. Le port de Tunis peut subir un forçage de court terme comme une destruction du port suite à un séisme (endogène) ou un choc économique mondial (exogène) qui va déstabiliser l'ensemble de l'écosystème urbain.

Les visites de terrains nous montrent aussi que l'écosystème urbain subit des déséquilibres à maîtriser afin d'éviter ce que l'on appelle l'irréversibilité ou communément appelé le point de non-retour. La lagune de Tunis peut être polluée jusqu'à un niveau de présence des métaux lourds empêchant la faune et la flore préexistantes de survivre et de revenir. Il y a donc un besoin d'indicateurs informant du moment où l'on peut faire machine arrière afin de rendre l'écosystème durable. Il y a donc une nécessaire production de données qualitatives et quantitatives sur l'existant et le non-existant. Les pouvoirs publics, les acteurs économiques, la société civile ont besoin de projection et de mesures des phénomènes.

Le besoin d'indicateurs multidimensionnels (indices de pollution de l'eau, de l'air..., indices de risques sismiques, socio-économiques...) amène à la question du partage des connaissances et de leur circulation au sein des différents acteurs concernés. Nous avons observé une attente vis-à-vis des scientifiques pour la production de données et la mise en forme de connaissances : connaissance hydrologique de la sebkha ; de la perception des habitants sur la Sebkha ; sur les pollutions de l’eau ; mise à jour de connaissances anciennes au niveau du port de Tunis (ex. étude de sécurité de 2009) ; sur les scénarios de crise ; sur l’articulation entre connaissances qui existent.

Pour analyser des processus et des phénomènes qui sont des freins et des atouts à la durabilité, il nous semble utile de créer des plateformes multi-acteurs afin que la ville durable soit un objet commun dont s'approprie l'ensemble des acteurs (pouvoirs publics, acteurs locaux, entreprises, ONG, associations...). Il est important de pouvoir inclure l'ensemble des acteurs concernés et de garantir à chacun le libre accès aux informations organisées de façon simples et compréhensibles de tous. L'accès à des indicateurs pertinents de durabilité et de non durabilité est une condition nécessaire pour assurer la transparence des échanges et permettre à chacun d'exercer sa citoyenneté.

L'objectif sous-jacent est de faire de la ville durable un environnement urbain de proximité où les personnes les moins satisfaites sont gagnantes après la mise en place d'actions locales.

Etapes suivantes

Faire de Tunis une ville laboratoire pour interroger la ville durable en interdisciplinarité.

Exposer l'approche et la méthodologie proposée
Identifier des espaces particuliers sur lesquels travailler les problématiques de vulnérabilité. Cartographie avec des points (lieux) et des polygones (territoires)

Recueillir les programmes qui se déroulent sur la ville durable et constituer une BD sur les études VD

Perspective de réaliser des Ecoles de terrain