Bâti écologique à Ouagadougou

Une alliance de l’architecture et de l’anthropologie
pour un bâti écologique au cœur des enjeux sociaux,
environnementaux et économiques urbains ouest-africains

Au Burkina Faso, lors des périodes de fortes chaleurs, notre génération a vécu dans des salles de classes et des maisons d’habitation à l’extérieur. Aujourd’hui en tant qu’architecte burkinabe, nous voulons proposer des ouvrages réalisés en matériaux appropriés et moins énergivores. L’intérêt est double : utiliser des matériaux trouvés à proximité des sites et offrir un confort thermique aux utilisateurs en exploitant le bâti. C’est donc l’alliance de pierres, de terre, de mains d’œuvre et techniques locales qui fera naitre des ouvrages économiquement et socialement durables. Ici, les recherches anthropologiques sur les économies domestiques et les dynamiques familiales ouest-africaines viennent rencontrer les préoccupations des architectes et urbanistes. Ensemble, ils se proposent de réfléchir aux enjeux techniques, sociaux et environnementaux des villes sahéliennes contemporaines. Un modèle économique innovant (Arts terra) permet l’autofinancement des bâtis proposés à des fins commerciales ou d’habitation. Redensification urbaine, inclusion économique sont autant de solutions qui émergent de ce modèle issu des pratiques sociales. À l’instar d’autres villes ouest africaines, Ouagadougou a mis du retard avant de penser à allier développement urbain et développement économique. Les solutionsArts terra, en même temps qu’elles créent une harmonie architecturale pallient au manque de locaux des jeunes entrepreneurs qui y trouvent des ateliers, des espaces de coworking et des réseaux d’affaires.

Trois intervenant.e.s pour un débat ouvert :

• Anne Attané - IRD/LPED
• Ada Yaya Bocoum, architecte urbaniste, gérante de Africa études
• Edouard Bouda, directeur général de l’Agence de Développement Économique Urbain de la Ville de Ouagadougou, ADEU