Quelles interactions entre les pluies extrêmes et les processus d’urbanisation : regards croisés à partir des cas d’Abidjan et de Dakar


Vendredi 26 mai 2023 - 11h30-13h00 UTC+0 (13h30-15h00 UTC+2)



Artadji Attoumane, géomaticien, LPED (IRD/AMU)

Hétérogénéité spatiale des liens entre l’urbanisation et les inondations dans deux quartiers contrastés d’Abidjan, Côte d’Ivoire


Au cours des dix dernières années, Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a vécu de fréquentes inondations qui se manifestent pendant la grande saison des pluies (mai-juillet). Si l’augmentation des évènements de précipitations extrêmes explique en partie ces inondations, l’expansion importante et rapide de la tâche urbaine observée depuis les années 2000 accentue l’exposition des populations aux risques hydroclimatiques. Sur la base des données d’enquête ménage et des données de cartographie d’occupation des sols, la présentation mettra en évidence les liens entre la dynamique d’urbanisation et les inondations dans deux quartiers contrastés d’Abidjan. La démonstration portera particulièrement sur l’existence d’une hétérogénéité spatiale de ces interactions.



  • Romain Leclercq, sociologue, Centre des Politiques de la Terre (UPC – IPGP – Sciences Po)

Dakar, ville de l’anthropocène ? Comprendre les transformations des milieux urbains par l’inondation


A partir du cas de Dakar, affectée depuis une trentaine d’années par des inondations récurrentes et qui s’étendent dans l’espace urbain, cette présentation vise à interroger les liens entre villes, eaux et catastrophes à l’ère de l’anthropocène. Nous verrons ainsi en quoi une approche attentive aux formes de transformations réciproques et sur le temps long entre les eaux, les personnes affectées, et leur environnement urbain, permet d’enrichir les approches par « l’exposition » et la « vulnérabilité » aux catastrophes, traditionnellement appréhendées, respectivement par les sciences de la Terre et du vivant et par les sciences sociales. Ce faisant, il s’agira de mieux comprendre à la fois l’expérience, mais aussi les formes de gestion actuelles et possibles de ces catastrophes à répétition, qui touchent désormais une part importante des villes d’Afrique de l’Ouest.



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